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On dit que les mots peuvent faire plus de mal que les maux. Et c’est vrai.

Un “tais-toi” lancé trop fort.

Un “t’es nul” qu’on n’oublie pas.

Un “arrête de pleurer” gravé dans la mémoire.

Mais les bons mots peuvent aussi réparer :

Un “je suis là.”

Un “tu es précieux.”

Un “je suis fier de toi.”

Ou même… un silence plein d’amour.

Les enfants ne retiennent pas tout. Mais le corps, lui, n’oublie rien.

Il garde en mémoire le climat dans lequel il a grandi : la tendresse ou l’indifférence, la sécurité ou l’insécurité, la confiance ou la peur.

Et même des années plus tard, dans l’intimité d’une relation… ces empreintes premières ressurgissent. Elles influencent notre manière d’aimer, de désirer, de nous laisser toucher.

C’est ce qu’on appelle : le lien d’attachement. 

Qu’est-ce que l’attachement ?

L’attachement est ce lien émotionnel profond que l’enfant tisse avec ses figures principales (souvent les parents), dès les premières semaines de vie. Il s’agit de son système de sécurité : il apprend comment demander de l’aide, s’il peut faire confiance, s’il est digne d’amour.

Ces schémas vont ensuite s’imprimer et se rejouer dans les relations adultes, en particulier les relations intimes et sexuelles. 

Les 4 grands styles d’attachement

Attachement sécure

  •  L’enfant a été entouré avec cohérence, écoute et bienveillance.
  • L’adulte a confiance en l’autre et en lui-même.
  • Dans la sexualité : plaisir partagé, communication ouverte, capacité à dire non comme s’abandonner.

Attachement anxieux

  • L’enfant a connu une attention instable, parfois absente, parfois intrusive.
  • L’adulte a peur d’être abandonné, se sent souvent “trop” ou “pas assez”.
  • Dans la sexualité : besoin constant de réassurance, difficulté à poser ses limites.

Attachement évitant

  • L’enfant a appris à ne pas compter sur l’autre pour son réconfort.
  • L’adulte valorise l’indépendance au point de se couper de ses émotions.
  • Dans la sexualité : distance émotionnelle, contrôle, difficulté à se laisser aller.

Attachement désorganisé

  • L’enfant a vécu des expériences contradictoires, parfois violentes.
  • L’adulte oscille entre fusion et rejet, peur de l’amour et de la solitude.
  • Dans la sexualité : ambivalence, comportements à risque, dissociation.

Est-ce figé ? Peut-on en sortir ?

Bonne nouvelle : non, ce n’est pas une fatalité.

Les schémas d’attachement peuvent évoluer, se réécrire, se guérir. Cela demande parfois un travail thérapeutique, une relation réparatrice, une reconnexion à son corps, à ses émotions, à ses besoins.

La sexualité devient alors un espace de conscience : un lieu de choix, de présence, de respect. Un terrain de jeu… ou de réparation. 

Une invitation

Et vous, vous reconnaissez-vous dans l’un de ces styles d’attachement ? Avez-vous l’impression que certaines choses se rejouent dans vos relations ?

Je propose des accompagnements pour explorer ces questions avec douceur et clarté. Pour faire la paix avec votre histoire, et construire des liens plus sûrs, plus conscients, plus vivants.




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