Le chemsex désigne l’usage de substances psychoactives dans un contexte sexuel afin d’augmenter le plaisir, la durée des rapports, la désinhibition ou la performance.
Les produits les plus fréquemment utilisés sont le GHB/GBL, la méthamphétamine, la kétamine, la cocaïne ou certains médicaments détournés.
Le chemsex peut se pratiquer en couple, entre partenaires occasionnels ou en groupe, et concerne différents publics, même s’il est plus documenté dans les communautés homosexuelles masculines.
Pourquoi certaines personnes utilisent des produits dans un contexte sexuel ?
Les motivations peuvent être multiples :
Désinhibition : Réduire l’anxiété, la timidité, la peur du jugement ou les difficultés à entrer en contact avec autrui.
Intensification du plaisir : Augmenter la libido, prolonger les rapports, renforcer les sensations.
Gestion d’émotions difficiles : Compensation de traumatismes, de stress, de solitude ou de mal-être.
Contexte social : Recherche d’appartenance à un groupe, participation à des soirées ou à des environnements où ces pratiques sont normalisées.
Performances sexuelle : Recherche de : performance, impression de contrôle ou de puissance sexuelle.
Conséquences du chemsex
Conséquences physiques
- Risques d’overdose ou d’interactions dangereuses entre produits
- Troubles érectiles ou de la lubrification
- Endolorissement, blessures physiques, fatigue intense
- IST/VIH en raison d’une baisse de vigilance dans la protection
- Dépendance ou tolérance (besoin d’augmenter les doses)
Conséquences psychologiques
- Anxiété, dépression, isolement
- Perte de confiance en soi
- Mémoire altérée, confusion
- Sentiment de perte de contrôle ou de honte
- Difficulté à ressentir du plaisir sans substances
Conséquences relationnelles
- Sexualité centrée sur la performance plutôt que sur la relation
- Difficulté à vivre une sexualité naturelle et spontanée
- Conflits de couple liés aux consommations
- Retrait progressif de la vie affective ou sociale
Impact sur la sexualité
- Diminution du plaisir sans produit
- Distorsion du rapport au corps (image de soi, attentes irréalistes)
- Dépendance psychologique à la “sexualité sous substance”
- Baisse de la sensibilité et difficulté à atteindre l’orgasme sans produit
- Fragilisation du consentement (pour soi ou pour l’autre)
En quoi la sexothérapie peut aider ?
La sexothérapie offre un cadre neutre et non jugeant pour comprendre et transformer la relation entre sexualité et consommation. Elle permet de :
• Explorer les motivations profondes : Comprendre ce qui pousse à consommer (anxiété, estime de soi, performance, blessure affective).
• Travailler sur l’estime de soi et l’image corporelle : Retrouver confiance dans sa sexualité “naturelle”.
• Restaurer un fonctionnement sexuel sain : Travailler sur : le désir, l’excitation, l’orgasme, la communication sexuelle
• Développer des stratégies d’arrêt ou de réduction : Repérer les déclencheurs, anticiper les situations à risque, renforcer les ressources.
• Accompagner le couple : Si la consommation impacte la relation ou la sexualité du couple.
Le chemsex peut avoir des conséquences importantes sur la santé physique, psychologique et sexuelle.
Un accompagnement pluridisciplinaire : médical, psychologique et sexothérapeutique, permet d’aborder la problématique dans sa globalité et d’aider la personne à retrouver une sexualité plus stable, plus sécurisée et mieux alignée avec ses besoins réels.
Pour aller plus loin :
Après un suivi médical et/ou psychologique, je peux vous accompagner en cabinet ou en visioconférence pour travailler plus spécifiquement sur votre sexualité, votre rapport au corps, la gestion du désir, ainsi que la reconstruction d’une vie intime plus stable et sécurisée.
L’objectif est d’avancer à votre rythme, dans un cadre confidentiel et non jugeant.
sandra-frieden-sexotherapeute.com